Point Info
Les araignées font parties de la grande famille des Arthropodes et plus précisément des Arachnides. Les Araignées, contrairement aux insectes sont constituées de deux parties : l’abdomen et le thorax. Plus précisément, la tête étant imbriqué dans le thorax, on parlera plutôt de céphalothorax. Elles possèdent quatre paires de pattes ainsi que deux membres articulés, appelés pédipalpe, se trouvant sur le céphalothorax.
Le pédipalpe, sert principalement à manipuler les proies pour les femelles et, se transforme en organe reproducteur pour les mâles. Ajoutons encore les deux chélicères sur le céphalothorax, que les araignées enfoncent dans leurs proies pour leurs injecter du venin. Son fil de soie est produit sur l’abdomen par les filières. Elles possèdent également un nombre incroyable d’yeux entre 2 et 8 ; en revanche, il n’y a que les deux yeux, ceux situés à l’avant qui permettent à l’araignée de voir. Les autres servent uniquement à la détection de mouvement, ce pourquoi l’araignée à une très mauvaise vision.
Plus étonnant encore, certaines ne possèdent pas d’yeux, c’est le cas des araignées Sinopodascurion qui ont été découvertes en 2009 dans la grotte de la province de Khammuan, au Laos par un groupe de spéléologues, dirigé par l’Allemand Peter Jäger. Un corps de 1.2 cm pour une envergure de 6 cm ; ces araignées ont su s’adapter à la vie souterraine, et se sont vues se dépourvoir de leur pigmentation dû au manque de lumière.
Classification
Aujourd’hui, on compte 110 familles et environ 42 000 espèces d’araignées, dont 1 600 en France et seulement 12 des espèces dans le monde sont dangereuses pour l’Homme. Et, bonne nouvelle, elles produisent toutes du fil de soie.
Parmi toutes ces espèces, il y a heureusement des caractères permettant de classifier nos amies les araignées. Tout d’abord, elles sont classées en deux grandes catégories en fonction de leurs crochets de leurs chélicères. En effet, les orthognathes, type mygale, ont des chélicères dont les crochets sont parallèles alors que les labidognathes ont des chélicères dont les crochets se croisent comme les lames des ciseaux. Les orthognathes sont scindés en deux groupes : celui des Liphistiomorphes dont l’abdomen est segmenté et celui des Mygalomorphes, les mygales donc, qui ont un abdomen non segmenté(29).
Les labidognathes, ou aranéomorphes, comprennent plusieurs groupes selon qu’elles possèdent un cribellum et / ou un calamistrum : araignées cribellatées. Ces araignées tissent des toiles sur lesquelles il est possible d’observer des soies de couleur bleutée.
Les autres araignées qui ne possèdent pas de cribellum, sont dites écribellatées. Parmi celles-ci on distingue généralement les araignées disposant de trois griffes aux tarses de celles qui n’en possèdent que deux.
La couleur bleue, c’est aussi la couleur de leur sang lorsqu’il sèche au soleil. D’ailleurs, ce n’est pas réellement du sang, en tout cas pas comme le nôtre. On parle ici d’hémolymphe, liquide qui emplit toute l’araignée puisqu’elle ne possède ni artère, ni vaisseau sanguin. Ce liquide assure la communication entre les organes de l’animal.
Mode de Reproduction
À la maturité, les araignées mâles cessent de s’alimenter puis partent à la recherche d’une femelle. Pour la trouver, ils pistent les traces de phéromones(11) laissées par les araignées sur leurs fils de déplacements. Le mâle, avant l’accouplement, laisse son sperme sur une toile qu’il aura tissé, toile appelée toile spermatique. Il aspire ensuite son sperme par le bulbe copulateur situé aux extrémités des pédipalpes puis, après les périodes préliminaires, il introduit le sperme dans l’orifice reproducteur de la femme. De surcroit, la femelle stocke le sperme, parfois pendant de longs mois, dans une sorte de réservoir appelé spermathèque jusqu’au moment où elle choisit de pondre ses œufs.
La période préliminaire, aussi appelé parade nuptiale, est une période ou le mâle n’est pas reconnu comme proie auprès de la femelle. En effet, il n’est pas rare que le mâle se fasse manger après. Selon les espèces d’araignées, les méthodes sont différentes :
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Chez les araignées orbitèles(12), le mâle signale sa présence en transmettant des vibrations particulières sur un "fil de cour" qu'il pose sur la toile de la femelle.
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Dans le cas des thomises(13) ou araignées-crabes, le mâle immobilise sa femelle au moyen d'un réseau de soie qui l'enveloppe et dont elle se dégage sans difficulté après l'accouplement.
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Les lycoses(14) et les salticides(15) pratiquent une sorte de danse très visuelle au cours de laquelle des mouvements de pattes et de palpes caractéristiques sont effectués.
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Enfin, d'autres espèces émettent des signaux sonores produits par un organe stridulatoire(16).
On compte en moyenne une centaine d’œufs par ponte mais, ce chiffre peut grimper jusqu’à trois mille ! En revanche, il n’y aura, généralement, que deux œufs qui atteindront l’âge adulte.
B - Son rôle dans la chaine Alimentaire
Les araignées se nourrissent d’insectes, environ 2 000 par an, qu’elles capturent dans les toiles. On estime à 400 millions d'insectes éliminés par an grâce aux araignées. À la moindre vibration, dû à l’emprisonnement d’un insecte, l’araignée se précipite sur sa proie et l’enveloppe d’un fil très solide. Mais, les araignées sont incapables d’avaler leurs nourritures comme ceci. En effet, elles n’ont pas de dents ce pour quoi, lorsqu’elles injectent leurs venins pour tuer leurs proies, elles injectent, dans le même temps, de la salive qui contient énormément d’enzymes(7). Ces enzymes vont pré-digérer l’intérieur des proies de l’araignée en la transformant en quelque chose de plus liquide. Elles peuvent donc se nourrir sans avoir besoin de le mâcher.
De redoutables prédatrices mais pas invincibles… Tout d’abord, les araignées ont une fâcheuse tendance à se manger entre elles ! Aussi, elles doivent craindre les autres arachnides tels que les scorpions, les solifuges(16), les pseudo-scorpions. Doivent-être méfiantes, aussi, de certains poissons, lézards, batraciens et oiseaux. Certains ennemis spécifiques ne vivent qu'aux dépens des araignées en se nourrissant de leurs œufs. Les guêpes elles, pondent des œufs sur la face dorsale des araignées, la larve qui résulte(8) de l’œuf va aspirer la contenue de l’araignée : les guêpes tuent même des mygales. Ajoutons enfin, que les araignées sont comestibles pour l’homme, et que nos cultures intensives ainsi qu'une déforestation nuit aux espèces de l’araignée…
Certaines araignées sont végétariennes ! C’est le cas des araignées Bagheerakiplingi(28) qui se nourrissent principalement des boursouflures riches en protéines et graisses qui se forment à la pointe des feuilles d’acacia. Elle peut aussi se nourrir de nectar, et très occasionnellement, de larves de fourmis.
C - Leurs Habitats
Les araignées ne sont pas toutes jeunes. Elles seraient apparues sur Terre il y a 400 Millions d’années, bien avant les dinosaures. Il se trouve qu’elles ont su s’adapter à tous les milieux au fil des années ce pourquoi, on en trouve en forêt, dans les déserts, dans les maisons, en ville… dans les grottes et les eaux douces ! En bref : un peu partout sauf en antarctique, en haute altitude et dans les océans : ou alors nous les avons pas encore découvertes. Leurs présences sont plus élevées en milieu humide avec, environ, 100 araignées au mètre carré.
Aussi, on les trouve régulièrement sur leurs toiles où elles attendent sagement qu’une proie vienne se prendre à leurs pièges : une toile pour qu’elles puissent manger.
Il en existe principalement quatre sortes de toile pour qu’elles puissent manger : la toile en tube, en nappe, en dôme et bien sûr, les toiles géométriques. L’araignée commence par tendre un fil entre deux arbres, poteaux ou autres. Ensuite elle se place au milieu du fil puis va descendre un fil qu’elle va accrocher au sol ce qui forme un Y. Elle va ensuite remonter pour relier chaque extrémité au bas du Y. L’araignée ensuite va commencer à faire des cercles en partant du centre ainsi de suite jusqu'à ce que ça forme la toile en elle-même. Pour finir elle ravale la 2éme spirale afin de la remplacer par une plus gluante.
Après, il existe aussi des toiles très denses pour qu’elle puisse se protéger du froid de l’hiver et des nuisibles, et des toiles pour se déplacer.
Maintenant, on sait comment vit et se nourrit l’araignée, nous savons qu'elle produit plusieurs types de fil. Voyons de quoi est composé ces fils.
